Les San Blas et la navigation
1ère constatation importante : si vous souhaitez naviguer aux San Blas il est indispensable de vous fournir ce guide « The Panama Cruising Guide » d’Eric Bauhaus sinon il y a de forte chance que vous finissiez perché ou penché sur une patate de corail !!!
2ème constatation : éloignez vous des chemins connus et reconnus pour plonger dans cet archipel et sa civilisation étonnante
3ème constatation : j’ai compris pourquoi Antoine après avoir passé le Canal et s’être dirigé sur les Galápagos a fait demi-tour et y est resté 6 mois de plus.
Et pour finir ne jamais, au grand jamais, rester sur sa 1ère impression …
Alors maintenant venons en à nos impressions de voyage dans l’ordre où nous les avons vécues.
D’abord comprenons nous bien il existe 2 zones bien distinctes. D’abord les iles plus ou moins, plutôt moins que plus, désertes et aussi et surtout le pays kuna « kuna yala » où vivent ces indiens à l’organisation si particulière. Dans l’archipel des San Blas, on dit de ces îles entourées d’eau turquoise qu’il en existe suffisamment pour en découvrir une nouvelle chaque jour de l’année.
Les îles désertes telles qu’elles sont décrites dans les livres de navigation sont loin d’être aussi désertes que nous l’espérions. Chaque mouillage est envahi quotidiennement par une dizaine de voiliers de voyage. Il est vrai que nous sommes dans la période la plus faste des navigateurs, entre ceux qui passent le Canal pour aller dans le Pacifique, les américains qui ont déjà passés le Canal et ceux qui restent dans les Caraïbes ...beaucoup de monde, trop de monde à notre goût…
2ème constatation : éloignez vous des chemins connus et reconnus pour plonger dans cet archipel et sa civilisation étonnante
3ème constatation : j’ai compris pourquoi Antoine après avoir passé le Canal et s’être dirigé sur les Galápagos a fait demi-tour et y est resté 6 mois de plus.
Et pour finir ne jamais, au grand jamais, rester sur sa 1ère impression …
Alors maintenant venons en à nos impressions de voyage dans l’ordre où nous les avons vécues.
D’abord comprenons nous bien il existe 2 zones bien distinctes. D’abord les iles plus ou moins, plutôt moins que plus, désertes et aussi et surtout le pays kuna « kuna yala » où vivent ces indiens à l’organisation si particulière. Dans l’archipel des San Blas, on dit de ces îles entourées d’eau turquoise qu’il en existe suffisamment pour en découvrir une nouvelle chaque jour de l’année.
Les îles désertes telles qu’elles sont décrites dans les livres de navigation sont loin d’être aussi désertes que nous l’espérions. Chaque mouillage est envahi quotidiennement par une dizaine de voiliers de voyage. Il est vrai que nous sommes dans la période la plus faste des navigateurs, entre ceux qui passent le Canal pour aller dans le Pacifique, les américains qui ont déjà passés le Canal et ceux qui restent dans les Caraïbes ...beaucoup de monde, trop de monde à notre goût…
Au 1er plan, Riga au mouillage et tous les autres ...
Nous y avons retrouvé Thétys, Levitha et Riga. Retrouvailles très chaleureuses où chacun se raconte les derniers mois, les anecdotes de voyage, les endroits préférés, les plans à venir, les bons conseils, les rencontres ... De très bons moments mais qui ne peuvent s’éterniser car 4 ou 5 bateaux, c’est 4 ou 5 façons de naviguer et d’appréhender les escales.Notre 1ère semaine aux San Blas a donc été plutôt frustrante car étant bloqués au même mouillage par cause d’une forte dépression : courant très fort, mouillage un peu rouleur, vent de folie et pluies régulières.
La navigation idyllique sous un ciel bleu et sur une mer turquoise et d’huile : on ne l’a guère vécue. Mais bon cela n’enlève rien à la beauté et aux charmes de ces îles aux cocotiers. Chacun y trouve son bonheur : chasse sous-marine pour les uns, planche à voiles pour les autres, farniente, petits tours en kayak … quant à moi je me retrouve prisonnière du bateau ou condamnée à faire le tour de ces ilots car après m’être amputée un morceau de doigt, toute baignade ou activité sportive me sont interdites pour quelques semaines. Je suis très heureuse d’avoir effectué avec Philippe ce stage de médecine en situations extrêmes qui nous a permis de gérer efficacement cet incident. Il ne m’en restera qu’une empreinte digitale à jamais disparue.
Une petite navigation bien tranquille, ça vous dit !!!
Pour notre 2ème semaine, l’esprit « aventurier » et quelque peu rebelle a refait surface. Avec Alofi (qui bravant les éléments a fini par nous rejoindre), nous prenons la direction des iles plus éloignées où nous pourrons visiter des villages kunas traditionnels. REVELATION … Notre vision des San Blas s’est modifiée du tout au tout : navigations splendides, iles et ilots déserts, des kunas très attachants mais nous y reviendrons plus tard et peu, même très très peu de voiliers. Il faut reconnaître que la navigation entre les brisants est beaucoup plus pointue surtout compte-tenu des cartes très imprécises voire fausses. Nous nous sommes choisis des mouillages hors des sentiers battus, parfois avec des manœuvres entre des patates de corail non évidentes, en attachant l’arrière de nos catas aux cocotiers.
Emma en pleine séance crémage avant ...son petit tour quotidien en compagnie de Paul
Quant à notre 3ème semaine nous l’avons vécu à 100 à l’heure en voulant profiter pleinement de nos derniers instants de ce côté de la planète. Il faut dire que le passage du Canal et ensuite la navigation jusqu’aux Galápagos qui nous attendent ne sont pas des moments de tout repos. Nous avons donc changé de mouillage fréquemment, immortalisé notre passage sur ces différentes plages par nos châteaux de sables « style avant-gardiste postmoderne cubique », Philippe et Thierry s’en sont donnés à cœur joie sur leur planche à voile. Nous avons même « kayaké » parmi des dauphins en pleine parade amoureuse, instant magique qui vous permet d’atteindre des états de béatitude et de grâce.
Une famille Kuna sur MowgliMowgli taxi ...
Navigation au milieu des îles
Navigation aux abords d'un village
les 16 000 miles nautiques atteints sous la protection de Jeanne D'Arc