mercredi 16 janvier 2008

12 au 15 janvier : Rio de Janeiro

Ah Rio et ses fameuses plages de Copacabana et d’Ipanema : mythique !!!
Nous y avons passé un très bon moment, je dirai même un délicieux moment. Mais un peu de frustration pour être honnête car vous n’êtes pas libres d’aller où vous le souhaitez en tout cas pas avec la responsabilité d’un enfant. Certains quartiers restent dangereux et d’autres complètement inaccessibles. Ce que nous retiendrons de Rio se résume en 2 mots : contraste et futilité. Contraste par ces magnifiques hôtels ou propriétés situés à 100 ou 50 mètres des favelas, futilité avec ces gens obsédés par leur bronzage, leur chirurgie esthétique des dômes avants et dômes arrières.
Le Pain de Sucre et la plage de Botafogo
Une vue intérieure de la cathédrale
Centre de Rio

La mythique plage de Copacabana

Une vue d'une favela

Vue de notre hôtel de la plage d’Ipanema

Le Christ Rédempteur du Corcovado

9 au 12 janvier : Les Chutes d’Iguaçu

Nous rejoignons la ville de Foz do Iguaçu par la voie des airs. Emma, quant à elle, ne cache pas sa joie quant en voyant l’avion, elle s’écrie « qado, gado (traduisez par bravo), avion de Oui-oui » car si vous ne le saviez pas Oui-oui pilote également un avion. Décidément il est trop fort ce Oui-oui.
Notre séjour sera à la hauteur de la beauté de ces paysages : 275 chutes s’étalant sur plus de 3 km de large et plongeant de 80 m de haut. Aucune photo aucun commentaire ne peut en donner une idée juste, il faut les voir et les entendre. Les Chutes ont la réputation d’être une des merveilles du monde, sans contexte c’est vrai.
Du côté brésilien, nous avons eu une journée splendide 38°. Du coup nous avons opté également pour une balade en speed-boat qui vous amène près et surtout sous les chutes. Quand ils vous préviennent que vous serez « wet » (trempés) traduisez par complètement inondés de la tête aux pieds. Mais quelle importance quand il fait si chaud. Et surtout quelle puissance, quelle fantastique émotion.
Du côté argentin, nous avons bénéficié de conditions climatiques complètement différentes. A savoir nous n’avons pas eu besoin de faire du speed-boat, les pluies diluviennes tropicales se sont chargées de nous pendant toute la journée. Il ne faisait plus que 30°. Spectacle tout aussi éblouissant et émouvant. Comme être sur l’eau semble être un besoin indispensable, nous ferons une petite « promenade écologique » à bord d’un pneumatique à rames. Là nous étions à la source des chutes et avons longé pendant 20 minutes les berges. Nous avons été très gâtés par cette « exploration » en nous approchant à 5 mètres d’un caïman (je ne vous dis pas comment j’ai serré Emma dans mes bras !) puis nous avons observé des toucans, des perroquets et autres oiseaux, quelque chose qui ressemble à un fourmilier et un jaguar. Dans le genre prédateur nous rencontrerons sur ce bateau une charmante mais redoutable anglaise voulant tout savoir sur notre vie de tourdumondistes. Nous sympathiserons également avec 2 jeunes français étudiant au Chili et profitant de leurs vacances pour visiter d’autres contrées. Et puis pour clore cette formidable journée, nous avons la joie de croiser nos amis australiens Voahangy, Terry, Marc et Anne (vous ne pouvez imaginer les cris de joie des 2 filles) que nous retrouverons le soir pour une super soirée. Maintenant un petit dodo et direction Rio de Janeiro.



Emma toute émue par ce spectacle.

lundi 14 janvier 2008

Fiche : une journée type sur Mowgli avec Emma ou les tribulations d’Emma.

On me fait souvent la réflexion de « oh comment faites vous sur un bateau avec un petit bout ? » ou on me pose la question « quelles sont vos occupations avec Emma ? »

Alors aujourd’hui j’ai décidé de vous décrire une journée type avec notre petit clown.

Petit déjeuner vers 6h00 du matin, eh oui nous aussi nous nous levons tôt mais c’est plutôt dû au soleil … Moment de tranquillité car ambiance dessins animés, Emma utilise son lecteur de Dvd. Si nous sommes à terre alors Anne rapplique très rapidement et l’ambiance est un peu plus animée. Nos 2 chipies déjeunent alors ensemble pour de toute façon se chamailler sur tel ou tel dessin animé ou tel ou tel jouet. Vous savez ce que c’est, non !
Ensuite opération invasion à savoir déballage des jouets dans le carré qui nous devient alors inaccessible. Puis tout s’accélère et là c’est du n’importe quoi. On passe à la séance dessins puis retour aux jouets puis Emma joue à la maman avec son baigneur puis elle réclame de l’eau pour séance baignade de tout ce qui lui passe entre les mains. Puis elle va chercher ses livres pour passer ensuite aux livres à gommettes et retour dessins. Puis elle court à l’intérieur ou l’extérieur, puis une petite pause pour reprendre des forces : Madame s’installe dehors à sa cuisinière. Et elle recommence dans le même ordre ou non. Et il y a toujours un moment où vous devez vous pousser rapidement car Emma débarque et déboule avec la poussette de son baigneur : sauve qui peut ! Alors là plusieurs options s’offrent à moi pour calmer un peu toute cette ardeur : 1ère option nous nous installons dehors pour faire de la peinture ou pâte à modeler, 2ème option nous essayons de faire quelques exercices sur les cahiers de maternelle (je dis bien essayer !), 3ème option nous sautons à l’eau pour une séance aquagym. Dans tous les cas on se fait un gros câlin.
La matinée s’achève en un rien de temps. Nous déjeunons et le moment de la journée que nous préférons arrive : la sieste d’Emma ….
La sieste s’achève, une petite trêve avec le goûter et c’est reparti comme le matin. Les doudous volent, les jouets s’activent, les feutres se mettent en action et bla bla bla et bien sûr entre deux toujours des petits moments de négociation : exemple quand j’explique à Emma que mettre ses bottes en caoutchouc de Oui-Oui pour aller se promener quand il fait 35° n’est pas une bonne idée (merci Louise pour ce cadeau !!!)… ça me fatigue moi-même rien que d’en parler.
Vers 19h on calme notre « bébé » en lui mettant un DVD, ensuite opération douche avant ou après le dîner puis dîner et séance brossage dents puis direction dodo avec lecture ou chanson avec papa ou uniquement lecture pour moi (la pauvre je ne vais pas lui infliger ça). Et là je me dis que ma journée a été bien remplie avec Emma !

Mais trêve de plaisanterie, Emma est une enfant très facile à vivre, très joyeuse et câline et qui a un rythme de vie très régulier. Nos journées sont très faciles. Je tiens juste à faire un petit aparté au sujet de toutes mes copines ou ces autres femmes qui naviguent avec des enfants plus âgés et qui doivent leur faire l’école tous les jours. Et bien bravo Mesdames de consacrer une demi-journée tous les jours de la semaine à appliquer les consignes et cours du CNED (cours par correspondance) à vos propres enfants qui d’une part sont moins tolérants à votre égard et d’autre part plus difficiles à convaincre de se mettre au travail sous ces paysages tropicaux si tentants.
Il s’agit d’un vrai boulot. Mais il faut tout de même reconnaître que le niveau des cours dispensés par le CNED est d’un niveau supérieur et que cela demande organisation et rigueur. Certains enfants travaillent très bien avec cette méthode, d’autres peinent davantage. Une de mes copines qui a un fils de 6 ans remet en question son voyage prévu sur 3 ans car elle n’y arrive pas avec lui. Autant avec sa fille ça se passe bien, autant lui ne veut rien entendre. Et cette année là de CP est une année charnière, elle estime que cette année difficile aurait été mieux vécue par son fils s’il avait été en classe. Et elle m’expliquait également que le CNED lui semble très exigeant sur les cours à suivre pour un petit de cet âge là.
Alors pour celles qui veulent tenter l’aventure, ne négligez pas cette contrainte.
Bon je vais devoir vous laisser car je vais profiter de mes moments libres bien à moi mais si vous avez des questions, n’hésitez pas …

Emma et le cours de gym




Emma et ses bottes Oui-oui en compagnie d'Anne : mes 2 chipies


Le moment priviligié : LA sieste

Séance brossage des dents avec daddy

Retour sur Salvador le 7 janvier 2008.

Retour plus qu’agité et très inconfortable, en résumé une nuit d’enfer avec une belle tempête. Mais bon Pierre devant prendre l’avion, nous devions absolument rentrer.
Nous avons donc déposé notre « petit » Pierre à l’aéroport avec beaucoup de tristesse et nous lui souhaitons du courage pour affronter son climat -30°. Avouez que passer de +30 à -30° c’est assez éprouvant. A toi Pierre, merci encore pour les bons moments et surtout reviens nous très très vite. Tu nous manques déjà.

Maintenant je vais vous laisser car nous repartons à l’aventure, cette fois ci en avion, direction les Chutes d’Iguacu et Rio de Janeiro. Alors à la semaine prochaine pour un nouveau récit. Gros bisous.

mercredi 9 janvier 2008

Baie de Camamu et Cascades ; 6 janvier 2008

Nous voici partis pour la baie de Camamu. Très jolis baie et rio mais notre cœur est resté sur le Rio Inferno. Nous trouverons un très beau mouillage sauvage pour la nuit.Nous reprenons notre route le matin pour rejoindre le village de Maraù où nous ne resterons que peu de temps. En fait notre objectif est de trouver les cascades situées à environ 6 miles mais qui sont difficilement accessibles et quasiment introuvables. Nous espérons pouvoir effectuer la moitié du trajet avec Mowgli puis ensuite prendre l’annexe. A environ 1 mile du village par un très fort courant nous nous échouons sur un fond très caillouteux. Après de multiples manœuvres et après nous être aidés avec 2 ancres larguées à l’arrière, nous nous dégageons et faisons demi-tour pour mouiller dans un endroit plus calme.

Ensuite opération annexe : nous sautons dans le zodiac et partons à l’aventure dans la mangrove après avoir demandé notre chemin à 2 autochtones dans une pirogue. Après moult détours nous arrivons enfin aux cascades.

Vilha de Boipeba :


Après toutes ses péripéties, l’arrivée sur Boipeba est extraordinaire. Paysages enchanteurs : petit îlot de sable blanc avec palmiers d’un côté et en face village plein de charme avec sa belle plage. Beaucoup d’animation dans Boipeba et une population très jeune. Nous dinons dans une petite pousada où un petit monsieur pris d’affection pour Emma ira chercher son ara et nous fera une démonstration de ses talents. Après ce fabuleux diner, retour sur le bateau en annexe : il faut traverser la passe de nuit donc sans aucun éclairage et à marée basse. Retour olé olé car nous avons également échoué le zodiac. Nous avons donc du nous mettre à l’eau. Pierre et Philippe ont tiré l’annexe pendant que moi je les suivais en portant Emma. Et bien quand on n’y voit rien et qu’on ne sait absolument pas si l’eau va vous rester à hauteur des genoux ou plus haut d’un coup, vous regrettez de ne pas avoir bu un petit cocktail de plus pour vous donner du cœur à l’ouvrage …. Vous imaginez bien qu’on a ri à en perdre haleine.


Nous quittons dès le lendemain matin ce petit paradis avec beaucoup de regret car nous devons respecter le timing pour Pierre. Alofi quant à lui restera quelques jours supplémentaires : quel veinard !

mardi 8 janvier 2008

Rio Inferno : bresil en catamaran

Comme je le disais précédemment ce rio porte bien son nom. Vigilance et réactivité de rigueur car plein de pièges. Départ à 9h30 pour bénéficier de la marée montante. Nous avons 5,5 miles à parcourir et dans un temps imparti car même si le fleuve est assez large, le passage que nous devons emprunter est lui très étroit et sinueux. 45 points GPS enregistrés, soit changement de cap en moyenne tous les 50 à 400 mètres. Mais malgré tout nos 2 bateaux se sont échoués quelques fois car les relèvements fournis n’étaient pas vraiment fiables. Alofi et Mowgli ont donc fait le concours du plus nombreux et du plus long ensablement. Très bon entraînement pour la maîtrise de son bateau et des nerfs de l’équipage. En résumé nous nous sommes amusés comme des gamins et les paysages étaient de toute beauté.

En direct : ensablement d’Alofi.

Exploration de la côte de Dende.

Départ le 2 janvier au matin en direction de la Côte de Dende située à 30 miles au sud de Salvador. Nous partons pour 5 jours de mouillage.
Nous commençons par le lagon de Morro de Sao Paolo et la ville de Gamboa pour un petit stop baignade et exploration sous-marine. Nous rejoignons nos copains d’Alofi avec lesquels nous ferons une partie du programme.


Puis descente du Rio de Cairù pour pouvoir rejoindre le magnifique village Cairù où nous serons accueillis très gentiment par la population. De magnifiques maisons de toutes les couleurs, des ruelles avec de magnifiques vues sur le Rio et une visite inoubliable du monastère en pleine rénovation, petit chef d’œuvre.


Alofi nous rejoint en fin de soirée car rendez-vous est donné le lendemain matin pour rallier ensemble la ville de Boipeba en passant par le Rio Inferno, il porte bien son nom !

Le réveillon à Salvador : à la mode bahianaise ….

Nos amis de Dolce Vita nous ont fait une énorme surprise en nous emmenant à une fête typiquement brésilienne. Etaient également de la partie Hélène, Xavier et leurs 2 filles Agathe et Aurore du bateau Yaz et Fabienne, Thierry et leurs 2 enfants Manon et Paul du bateau Alofi.
3 règles d’or pour cette soirée :
- être vêtu de blanc
- aimer danser
- et ne pas être timide …..
Nous voici donc tous partis en taxi pour rejoindre Patricia, Vincent et Léo à une quarantaine de kilomètres de Salvador. Rendez-vous était donné sur une plage où ils avaient réservé 2 tables dans une des nombreuses « baraqua » bordant l’océan, entendez par baraque, un restaurant de plage tout simple mais très chaleureux. Vous imaginez bien les pieds dans l’eau ! La soirée a d’ailleurs commencé sur un rythme affolant : vous avez tous vu le film « Taxi » et bien nous, nous l’avons vécu !!! 1 heure de folie totale. Mais les chauffeurs ne trouvant pas le restaurant ont demandé leur route à un policier qui n’ayant rien d’autre à faire a décidé de monter dans notre taxi pour nous accompagner. Un grand soulagement, nos chauffeurs de fait devant respecter les règles de sécurité.
Quelle ne fût notre surprise de voir tous ces brésiliens entrés dans ces baraquas les bras chargés de plateaux de mets appétissants et de bouteilles de vins et champagnes. Ces baraquas sont très prisées car elles vous louent pour la soirée la table comprenant 1 plateau de petits fours et 1 champagne. Ensuite vous avez entière liberté de commander votre dîner sur place ou de l’apporter ; vous pouvez également marier les 2.
Un super concert était également de la partie avec 2 groupes brésiliens : ambiance très très chaude …
Une magnifique soirée très conviviale où vos voisins viennent échanger quelques mots avec vous, où vous vous déhanchez au rythme endiablé de la salsa ….. Et à minuit la folie s’installe (mais toujours bon enfant) et vous vous retrouvez arrosés par des centaines de bouteilles de champagne secouées par cette foule. Ensuite toutes les femmes prennent une fleur à la main pour aller la déposer dans l’océan en formulant un vœu. C’est très impressionnant et émouvant toute cette avancée de femmes et enfants vêtus de blanc les pieds dans l’eau.
Quant au reste de la soirée …….. C’était magique …………..


Les 3 "don juan" : Philippe, Thierry et Vincent

mardi 1 janvier 2008

Réponses aux questions suite à la transat.

Bonjour à tous,

Merci encore à tous pour vos si gentils messages. Nous sommes très touchés de savoir que vous vous inquiétiez de notre arrivée à Salvador.

Pour répondre aux nombreuses questions posées :

1 – Pour relativiser les conditions de mer n’ont pas été aussi mauvaises et dangereuses que ça, seulement un peu plus dur qu’escomptées sur une transat par les alizés.

2- Ensuite concernant les drisses, le bateau si il est récent n’en a pas moins déjà près de 7000 miles de navigation au compteur (équivalent à 12500 km) ce qui représente 10 ans de navigation estivale sur les côtes françaises. Qui plus est, nous faisons attention à Mowgli et gérons le matériel mais nous aimons bien mener le bateau au mieux de ses possibilités ce qui sollicitent certains consommables. En résumé pour répondre à Pascale : oui Philippe est un peu fou !!!
Sur le plan technique : Philippe pense avoir à Dakar, après avoir vérifié le gréement, remonté la poulie de grand voile en la twistant d’un quart de tour ce qui aurait entraîné un frottement sur cette drisse et une casse prématurée ; les drisses suivantes ayant cassées car ce n’était pas leur utilisation première.

3 – Comment s’organisent nos veilles de nuit ?
Lorsque nous sommes proches des côtes, nos quarts sont les suivants : début de soirée ensemble jusqu’à 22h puis Philippe seul jusqu’à 1h00 du matin, relève assurée par Virginie de 1h00 à 4h00, Philippe de nouveau de 4 à 7h00 et moi de retour de 7h00 à 10h00 en même temps que le lever de la Mama dit la tornade. Nous profitons de la sieste d’Emma dans l’après midi pour faire une ½ h à 1h00 de sieste alternativement Philippe et moi.
La nuit le radar est en veille systématiquement.
Et le jour le radar est éteint mais nous allumons le détecteur de radar (Mer Veille).
Dans tous les cas de figures nous avons découvert l’AIS qui positionne sur notre écran tous les bateaux supérieurs à 25 mètres (hors pêcheurs pour l’instant) en nous indiquant leur cap, leur vitesse, leur taille et nos routes de convergence (ou d’éventuelle collision) à plus de 50 km de distance. Cette nouvelle technique est d’un confort incomparable.
En dehors des routes fréquentées, Philippe assure les veilles, seul toute la nuit, en dormant dans le carré et en ayant activé toutes les alarmes : radar, anti collision AIS, changement de cap, force et direction du vent. Je vous l’accorde c’est d’un grand confort pour moi et donc je prends la relève une grande partie de la matinée pour le laisser se reposer. C’est vraiment mon héros …

N’hésitez pas si vous avez d’autres questions. Mais si c’est pour avoir les coordonnées de la baby-sitter, n’y compter même pas !
Gros bisous et à plus.