dimanche 23 mars 2008

SAN SEBASTIEN DE BOA VISTA : dimanche 16 au 19 mars

Lundi 17 : départ à 7 h du matin sur un petit coucou : direction la douane de Belem. En cherchant la piste d’atterrissage nous marchions sous la pluie sur la seule simili route goudronnée du village et en plaisantant je dis « ah oui ca doit être là la piste d’atterrissage ». Et puis nous entendons l’avion arriver et effectivement nous le voyions atterrir sur cette route : vraiment incroyable. Nous n’étions pas très fiers en montant dans cet engin volant mais nous avons été éblouis par le survol de cette partie de l’Amazonie. Ensuite petite excursion à la douane brésilienne où nous avons réglé notre problème.



BELEM : du 9 au 15 mars / amazonie en catamaran

Arrivée très attendue par la flotte et par la population de BELEM. Nous y sommes enfin, l’aventure amazonienne prend tout son sens.
Voahangy en vue de Belem

BELEM est une ville prenante, pleine de surprises et très attachante. Nous l’explorerons avec une guide locale, charmante, qui nous fera découvrir sa ville avec ses yeux d’amazonienne. Descendante d’une tribu indienne et fière d’être amazonienne, elle nous comblera d’anecdotes et de bons conseils pour la suite de notre périple. Notamment sur les piranhas : comment les pêcher, quelle variété est plus ou moins dangereuse et puis une description de toute cette vie aquatique dans l’amazone, ça vous donne des frissons. Moi personnellement je préfère monter au mât que de m’y baigner !!!
Le superbe marché « ver o peso » avec toute sa variété de fruits et légumes, ses étalages de crevettes et poissons, toutes ces échoppes vendant des plantes médicinales, chaussures, vêtements, l’artisanat local : vraiment fascinant. Les marchands nous faisant goûter leurs fruits tropicaux et offrant sans cesse des bananes à Emma et chassant les pickpockets qui s’approchaient un peu trop près de nous. Emma faisait sensation au marché, toutes ses amazoniennes voulant lui toucher les cheveux et lui baiser le front car il n’y a pas d’enfant blond en Amazonie.

Escapade à Cayenne / Guyane du 12 au 14 mars pour accueillir ma maman. J’ai donc laissé Philippe et Emma se débrouiller en petit couple et j’ai filé en territoire français. 1er choc en montant dans le taxi sur les ondes radio les débats sur les élections : Waouh, atterrissage brutal. 2ème choc : les prix pratiqués, depuis décembre que nous sommes au Brésil j’avais totalement oublié le coût de la vie en France. 3ème choc : la télévision, ça j’avais oublié depuis notre départ en juillet. Bref ces 3 points là ça ne me manque pas du tout. En revanche retrouver la saveur du pain, la qualité d’une eau transparente et ne riez pas avoir du papier WC triple épaisseur ça c’est du vrai luxe. J’ai passé un très agréable moment à Cayenne où les gens sont très serviables. Et puis un moment très particulier avec ma mère que je n’avais pas vu depuis août mais ça, ça reste entre elle et moi. Départ le 14 mars en début d’après midi avec beaucoup d’impatience afin de retrouver la petite famille. Vol très court entre Cayenne et Belem plutôt agréable mais alors l’arrivée au Brésil : catastrophe ! Nous sommes tombés sur un douanier tyrannique qui, je ne vais pas rentrer dans les détails, m’a mis une amende conséquente, m’a confisqué le foie gras que je destinais aux copains et qui après de multiples conciliabules et prières m’a toutefois laissé les gâteaux et bonbons destinés à Emma. Une vraie galère pendant 2 heures et ½. Nous avons dû partir sans le matériel pour le bateau car nous devions régler l’amende à la banque et bien sûr les banques étaient déjà fermées et ce pendant tout le week-end. Evidemment autre galère supplémentaire car le rallye part demain matin et si nous décidons de rester alors nous serons exclus du rallye et si nous partons, il n’y aura aucune liaison entre San Sebastien de Boa Vista où nous serons lundi et Belem. Après de nombreux appels téléphoniques et divers entretiens, le comité d’organisation du rallye (un grand merci encore pour leur compétence) obtient de nous affréter un petit avion privé départ lundi matin 1ère heure. (Ma pauvre maman, bonjour l’arrivée au Brésil). Heureusement qu’ensuite nous nous sommes rendus à la réception officielle avec le gouverneur de Belem (ou plutôt Mme le Gouverneur), bon OK nous on ne l’a pas rencontré à cause de cet abruti de douanier mais nous avons eu droit à un fabuleux spectacle de danses amazoniennes, un cocktail très sympa et un peu trop arrosé pour certains. Ce qui nous a permis de bien rire et de décompresser après ces désagréments.
Samedi matin : vite on saute dans un taxi avec ma mère, Emma et Arlette et nous voilà reparties au marché Ver o peso pour acheter quelques derniers fruits et colliers. 13h00 : départ de la transamazonienne avec l’escorte dorénavant d’un bateau chargé de militaires, pompiers et d’officiels.


Au parc aux oiseaux
Philippe et son copain Terry, Emma, Anne et Marc

Rencontre et abordage : de jeunes brésiliens visitant Mowgli

lundi 17 mars 2008

AMAZONIE

Bonjour a tous,

Nous sommes maintenant au milieu de l'amazonie sans connexion internet possible pendant plusieurs semaines. Je vous donne rendez vous au mois d'avril.
Bon courage et a bientot.

L'equipage Mowgli

vendredi 14 mars 2008

Vidéo canöe sur l'Amazone

Un petit avant-goût :

dimanche 9 mars 2008

L’ile de Marajó : la Fazenda Carmo-Camara

Petite escapade nature de 2 jours avec nos copains d’ALOFI pour visiter une ferme « fazenda » typique d’Amazonie. Nous y serons accueillis avec énormément de chaleur et de générosité par Claudio et son épouse. Tout sera mis en œuvre pour faire de notre séjour un moment inoubliable, nous ferons partis de la famille et notre départ sera chargé d’émotions. Merveilleux bijou architectural, cette splendide maison familiale construite par le grand père de Claudio 100 ans auparavant nous comblera de ses charmes.Et les excursions seront magiques et teintées d’un soupçon d’aventure et de petits frissons à effleurer cette jungle amazonienne.
Programme des réjouissances :
- Promenade à pirogue où nous observerons des multitudes de petits singes qui voltigeront au dessus de nos têtes, des paresseux, des perroquets, des toucans, des tapirs, de magnifiques et immenses papillons de couleur bleu turquoise ….
- Circuit à pied dans la jungle avec un indien qui nous expliquera les différentes essences des arbres et leur application en remèdes de son peuple marajoara. Il nous montrera avec maestria comment utiliser des lianes pour grimper aux arbres, très belle démonstration que nos 2 aventuriers Philippe et Thierry appliqueront avec brio.

- Promenade en buffle et à cheval pour découvrir les pâturages et troupeaux et être accueillis très gentiment chez les vachers. Emma a adoré faire du « dada » et en demandé encore quand un des vachers cinglait notre buffle pour qu’il avance plus vite. Nous avons eu de bonnes crises de fou rire et sommes tous rentrés avec le cul bien tanné !

- Sortie nocturne pour voir les caïmans, les serpents et volatiles divers. C’était incroyable de voir cet indien qui balayant l’obscurité de son projecteur arrivait à localiser un serpent très fin dans toute cette végétation dense. Vraiment sidérant.
- Le lendemain sortie en pirogue à 6h pour aller observer et surtout écouter les singes hurleurs : pas de mot pour décrire ce spectacle.
- Puis pour finir petite promenade en canoë pour les Mowgli suivis en kayak par Thierry et Paul, les 2 filles Fabienne et Manon quant à elles ont préféré aller galoper.

Un énorme merci à toute l’équipe de la fazenda Carmo pour toute cette magie et merci aussi à la famille ALOFI pour leur très agréable compagnie.


Fabienne,
Paul et Manon,
Thierry et Paul,Petite sieste bien méritée après toutes ces émotions :

SOURE

Petit village amazonien sans grand intérêt si ce n’est une source à colliers : eh les copines, je vous ai trouvé de très jolis colliers !!!
Ah et puis j’ai oublié de vous parler de notre nouveau compagnon sur MOWGLI dont nous avons fait connaissance pendant notre traversée : un petit lézard très timide dont nous prenons soin car il nous débarrasse de tous les insectes dérangeants. Alors nous avons décidé de le garder jusqu’à la fin de l’amazone (ça il va falloir que je l’explique à ma mère qui arrive bientôt car il squatte dans sa cabine !) et ensuite nous le débarquerons pour qu’il puisse rester sur sa terre natale. Nous ne savons toujours pas comment il est monté à bord : c’est un grand mystère.

Traversée JOAO PESSOA – SOURE du 24 février au 1er mars

1000 miles à parcourir (soit une ½ transatlantique) pour enfin atteindre l’objectif final de ce très beau rallye : l’AMAZONIE.
Traversée très particulière car pendant ces 6 jours nous avons alterné voiles et moteur. Effectivement nous sommes très proches de l’équateur et en plein ce fameux « pot au noir » (cf. traversée de l’Atlantique) !!! De violentes pluies avec fort vent suivies de très belles éclaircies. Nous en profiterons pour installer et tester notre récupérateur d’eau de pluie qui fera également le délice d’Emma.

Traversée également sous le signe de la beauté : tous les jours nous serons accompagnés par de magnifiques dauphins, de très grosses tailles, bondissant et chahutant. M’étant allongée sur le trampoline, le buste plongé au dessus de l’océan pour essayer de filmer, je me suis fait copieusement arrosée par le jet d’un dauphin : j’ai eu l’impression que ça l’a fait bien rigoler ! Le 26/02 vers 15 h le cargo BBC Scandinavie à destination de Houston se trouve à notre bâbord à 0,4 miles, les dauphins qui jouaient devant Mowgli se précipitent vers cette immense masse flottante de 120 mètres de long. J’ai couru prendre les jumelles et j’ai eu la chance extraordinaire de voir ces splendides cétacés sauter à l’avant de ce monstre se déplaçant à la vitesse de 15,5 nœuds. C’était vraiment incroyable toute cette beauté et cette puissance.

Et puis quelques petites frayeurs pour donner un peu de piment à cette dernière traversée en mer avec le rallye :
- le 1er jour : 2 évènements :
A la sortie du chenal vers 8h30 nous avons fait un arrêt pour aider RIGA dont la dérive est restée coincée vers le bas mais rien à faire. Il faudra sortir le bateau hors de l’eau ou au moins l’échouer.
Dans l’après-midi j’ai du hisser Philippe le long de l’enrouleur de génois car une vis du manchon était en train de se sauver. Philippe commence à travailler puis me demande de le descendre un peu et là grosse panique la drisse reste bloquée : je ne peux ni le monter ni le descendre. Il commence à pleuvoir, la houle est assez forte, Philippe s’accroche de toutes ses forces pour ne pas être balancé. Je vous passe les détails du « sauvetage » mais ça m’a pris 10 bonnes longues minutes pour débloquer cette drisse prise dans le winch. J’avais peur d’être obligée de couper cette saloperie de drisse et donc de voir Philippe tomber de quelques mètres en essayant d’amortir au mieux sa chute. Dans ces moments là notre force est décuplée et après un temps interminable, j’ai redescendu Philippe et nous sommes restés allongés plusieurs minutes tétanisés par les efforts fournis. J’ai même fini par vomir.
- 2ème jour :
Réveil brutal à 6h00 sous une pluie violente : le génaker est à l’eau. En fait le nœud de chaise tenant le génaker en haut du mât, mal fait par un copain, donc s’est défait. La drisse bien sûr est retombée à l’intérieur du mât et dans tout ça a cassé la girouette et déplacé les feux de route. Résultat : nous devrons remonter une 1ère fois pour remettre les feux en position puis une 2nde fois pour installer une nouvelle girouette quand nous la recevrons et une 3ème fois quand nous pourrons échouer Mowgli en position avant pour bien repasser les drisses dans le mât (merci à Prometa qui nous a fourni le plan de coupe de ce dernier).
Alors merci le copain et vive la navigation ! Mais bon avec tout ça vous comprenez que notre combat contre le vertige fini par porter ces fruits.
- le dernier jour :
Nous avons attendu et accompagné le bateau PULSION qui montrait quelques difficultés de moteur afin d’être sûr que la remontée du rio Para, embouchure de l’Amazone, se passerait dans de bonnes conditions car le courant peut se montrer redoutable. Petit mot sur PULSION, un joli DUFOUR 44 très bien mené par Catherine et Alain et qui font certainement partis des gens les plus agréables et les plus ouverts du rallye.
Nous arriverons au mouillage vers 22h30 sous une pluie diluvienne qui nous permettra de remplir en une nuit un réservoir complet soit 300 litres d’eau. Alléluia ….
Au petit matin, voici les 1ères images de l’Amazonie :

PULSION au lever de ce 1er jour