dimanche 29 mars 2009

Traversée Panama/Les Galápagos

En route ...
13 mars 2009.
Pour notre 1ère navigation sur le Pacifique, nous pouvons l’affirmer il fut pacifique. Je redoutais un peu cette traversée qui d’ordinaire n’est guère agréable en raison de cette fameuse zone intertropicale de convergence (sous entendu le pot au noir !), eh oui, nous repassons l’équateur (j’espérais vivement qu’elle se montrerait plus clémente que pour notre transatlantique). Les 2 premiers jours, le vent soufflait suffisamment pour déployer les voiles de Mowgli et ensuite nous avons fait 4 jours de moteur, rappelez-vous, nous devions arriver pour le 21 au plus tard pour la venue de nos amis.
Nous n’avons jamais eu une traversée aussi magique, sans vague, ni aucun clapot, calme plat sous une chaleur équatoriale et une légère brise nous permettant de respirer. Aucun bateau croisé, si ce n’est un cargo filant à Panama à 18 nœuds (certainement pour être à l’heure à son rendez-vous au canal) et qui nous a gentiment salués en improvisant un petit air musical avec son klaxon.
2, 3 petites anecdotes tout de même à vous raconter pour cette navigation paisible.
Il m’a fallu inciser la plaie de Philippe en utilisant une lame de rasoir car il était convaincu que sa plaie n’était pas encore propre, cela a juste servi d’une part à me convaincre que j’avais fait le bon choix en ne faisant pas médecine et d’autre part que j’ai bien raison de ne pas souvent l’écouter !!! (Pour répondre aux nombreux mails reçus, et à la date d’aujourd’hui, sa blessure est guérie).
Le 4ème jour en fin d’après-midi je vois approcher un petit oiseau tout noir qui semblait bien décidé à faire une halte chez nous. Il était si épuisé qu’il s’est posé sur les coussins du cockpit et qu’il est resté toute la nuit avec nous. Le lendemain matin, monsieur l’oiseau a eu droit à son petit déjeuner, pain de mie imbibé d’eau, dans une jolie coupelle et 2 heures après, notre invité tout ragaillardi s’est envolé pour poursuivre son voyage. J’étais triste de son départ mais Philippe m’a rassuré en me disant que j’aurais encore tout loisir de jouer les « mères Thérèsa des animaux ». Et puis nous avons été dépités quand après 2 belles prises de thon nous avons du les rejeter à l’eau en raison de présence de vers. Incroyable ! Si quelqu’un a des infos sur ce phénomène, je suis preneuse. Donc pas de poisson au menu cette fois-ci …
Et pour finir, une seule note négative, notre Jeanne d’Arc a succombé à une manipulation intempestive d’Emma, nous l’avons donc après recueillement confiée aux bons soins de l’océan. Ame sensible s’abstenir …
19 mars 2009.
Après 6 jours nous arrivons en vue des Galápagos et voguons en direction de Santa Cruz, l’ile principale. Notre arrivée fut vivement saluée et fêtée par nos premières visions d’otaries faisant la planche pour se faire dorer les nageoires, des dauphins au loin bondissant et leur ventre réfléchissant les rayons du soleil et juste à l’entrée de la passe nous avons doublé un grand requin à pointes blanches et tout cela sous la présence ininterrompue d’oiseaux de toute sorte : que de frissons, que d’émotions, que de joie !!!