Apres quelques
mois de préparation, le 15 novembre je m’envole enfin pour le Népal. Direction
Katmandu ou je dois rejoindre 7 autres filles pour 2 treks consécutifs, dans la
région du Langtang et aux lacs sacrés de Gosainkund. Je me suis largement
renseignée avant de choisir avec quelle organisation je partirai. Je partais
seule pour une première expérience de trekking et en montagne alors que j’avais
passé ces 6 dernières années au ras de l’eau ! Apres mures réflexions mon choix s’est arrêté
sur les 3 sisters, http://www.3sistersadventuretrek.com, une agence créée par 3 sœurs népalaises
spécialisée en treks féminins et dont la particularité est d’employer des femmes
népalaises. C’est une formidable initiative que d’aider ces femmes à
s’exprimer, à obtenir leur indépendance financière et ainsi leur permettre de
choisir leur propre avenir. Leur slogan est d’ailleurs très révélateur :
Empowering Women of Nepal. Et sans aucun doute ce choix était judicieux,
l’équipe et l’organisation étaient parfaites et c’est avec elles que je
retournerai au Népal.
Alors prêts pour
un saut au Népal ?
Les 2 premiers
jours j’ai arpenté les routes, rues et chemins poussiéreux et miséreux de
Katmandu et de sa périphérie. Il n’a pas toujours été facile de faire
abstraction de la pollution et de la saleté environnantes mais les croyances
bouddhistes et hindouistes de ce pays ainsi que les fabuleux temples qui
jalonnent la région vous emportent dans une atmosphère particulière.
Armée donc
de mon foulard pour éviter de respirer toute cette poussière et accompagnée
d’une guide pour découvrir les trésors de la capitale népalaise nous débutons
par le sanctuaire bouddhique de Swayambhu aussi surnommé le Monkey Temple (temple
des singes). On y accède par un escalier abrupt envahi par des macaques
chapardeurs et espiègles qui s’amusent à le descendre en glissant le long des
rampes.
Mais ce
sanctuaire est réputé pour son stupa qui compte parmi les fleurons
architecturaux de Katmandu. Sur les faces du bloc cubique qui surmonte le dôme
blanc, le regard de Bouddha embrasse la vallée aux 4 coins cardinaux. Chaque élément du stupa représente un
symbole : le dôme c est la terre, la structure en forme de ruche à 13
niveaux qui le coiffe définit les 13 étapes que l’homme doit traverser pour
atteindre le nirvana.
Le spectacle est
saisissant avec toutes ces surfaces sculptées, ces effluves d’encens et de
lampes à beurre, cette ambiance de spiritualité avec ces fidèles qui tournent
rituellement autour du stupa en actionnant les moulins à prières.
Changement d’ambiance et de croyances. Nous nous rendons maintenant à Pashupatinah, haut lieu de la spiritualité hindoue. Le temple se dresse au bord des eaux sacrées de la Bagmati.
Fidèles et sadhus viennent ici depuis l’Inde ....
et de nombreux
népalais se font incinérer sur ces rives. Je ne m’y suis pas sentie à l’aise : trop de
pèlerins, de familles en prière et trop de touristes voyeurs par conséquent, trop
de détritus et d’immondices dans la rivière, trop de monuments sculptés et
ciselés, mon regard n’arrivait pas à se concentrer sur un point ou un détail …
je n’ai pas trouvé l’apaisement escompté dans un tel lieu de recueillement.
L’accès au temple
est interdit aux non-hindous mais on peut apercevoir de l’entrée le postérieur doré
et sacré d’une immense statue de cuivre de Nandi,
le taureau de Shiva.
En revanche
totale rupture avec la bruyante et nauséabonde Katmandu dans cette enclave
purement tibétaine qu’est Bodhnath (Boudha) : c’est un lieu à part et l’un
des rares endroits au monde ou la culture bouddhique tibétaine s’exprime sans
entraves. J’ai trouvé cela époustouflant.
Les couleurs prédominent : bleu, blanc, rouge, vert et jaune les 5 couleurs des drapeaux de prières.
Le signe en forme
de point d’interrogation à l’emplacement du nez est le chiffre ek (un) en
népali, symbole de l’unité de toute vie. Légèrement au-dessus des 2 yeux le
3eme œil représente la clairvoyance du Bouddha.
Cela devrait être
trop calme pour ma guide ! Là voilà
m entrainant à nous frayer un passage à travers les bazars bondés pour
rejoindre Durbar Square, l’ancienne place royale.
C’est le cœur de la vieille ville, on peut s’y promener des heures durant ou contempler l’animation depuis les gradins des temples.
C’est de cette
fenêtre centrale que la Kumari fait son apparition quotidienne. La Kumari est
une déesse vivante incarnée par une fillette. Elle est choisie dans la caste
des orfèvres newar et doit avoir entre 4 ans et l’âge de la puberté. Elle
présente 32 signes distinctifs très précis qui vont de la couleur des yeux à la
forme des dents en passant par le son de sa voix. On oublie toutefois de spécifier
qu’elle est aussi très capricieuse !
Autre magnifique découverte,
la ville de Patan, aussi nommée
Lalitpur : la cite de la beauté. Titre justifié par sa spectaculaire
Durbar Square qui abrite le plus bel ensemble de temples et palais du pays. J’ai
aimé cette atmosphère plus paisible, plus chaleureuse.
Puis dernière cité
royale à découvrir celle de Bhaktapur, celle-ci appelée la cité des dévots car
cette ville possède 3 places bordées de temples parfaitement préservés.
Toute cette majesté se déploie parmi les récoltes de riz qui sèchent au soleil dans la rue (c’est certainement pourquoi j’étais réfractairespar la suite à l’idée de manger du riz !).
Pour terminer sur cette immersion culturelle, quelques portraits de népalaises et népalais des villes ....
Demain c’est le grand jour, départ pour la Vallée du Langtang … fini le confort … aie, aie, aie les courbatures ….
2eme partie à suivre ....